Programme d'appui aux initiatives communautaires de base

Résumé du programme

 

PartenaireBroederlijk Delen

Objectifs généraux

-Oeuvrer en faveur du renforcement des initiatives locales qui impliquent les groupes populaires défavorisés en vue d’un changement social significatif et durable

– Accompagner les processus d’autopromotion et une souveraineté économique facteur de régulation dans la problématique de mobilité des populations.

Objectifs spécifiques

– Soutenir les acteurs populaires à une meilleure identification et définition des secteurs d’activités rentables

– Renforcer les dynamiques d’échanges entre les réseaux de femmes et les mouvements associatifs des zones d’intervention par des rencontres et des formations pour accroitre leurs potentialités et leurs synergies  pour une meilleure gestion des initiatives économiques engagées

– Faciliter l’accès aux ressources les groupements et coopératives à travers des fonds de crédits souples et revolving

Durée de mise en oeuvre: 2004 – 2010

Bénéficiaires:

Les bénéficiaires sont les jeunes et de femmes des groupements et associations identifiées dans les zones urbaines de Dakar et les communautés Rurales de Touba Toul et de Fissel dans la région de Thiès.

Résultats:

– Des projets économiques sont mis en place au profit des jeunes et des femmes dans les zones urbaines et rurales ;

– Des organes de gestion sont  renforcées et mises en place pour l’ensemble des organisations communautaires bénéficiaire du programme;

– Des activités d’échange sont établies et renforcées entre les zones urbaines et rurales

 

Le programme s’inscrit dans le cadre des efforts et engagements de la communauté mondiale, alertant les états et organisations de la société civile à une grande vigilance pour sauver la planête terre menacée par les effets drastiques des changements climatiques. A cette fin l‘Union Européenne lance un appel à proposition au cours de l’année 2016 pour Renforcer les réseaux d’organisations de la société civile régionale, européenne et mondiale(Section 1.1. Référence: EuropeAid/150-053/C/ACT/Multi), pouvant jouer un rôle dans le dialogue citoyen en vue de mettre en oeuvre 17 Objetifs de développement durable (ODD) édictés à cet effet déclinés en 169 cibles et 244 Indicateurs pour répondre aux défis communs, incluant les quatre (4) dimensions du développement durable: environnementale, sociale, économique et institutionnelle..

Brève présentation du partenariat

L’idée de construire un partenariat entre Enda Ecopole et Broederlijk Delen est néée d’une rencontre de travail entre les deux organisations lors d’un panel sur la problématique du développement avec pour toile de fond, les jeunes. Partageant une large convergence de vue  sur les questions et les sujets débatus, les deux parties décident de cheminer ensemble pour construire des pistes actions à même de répondre  aux  préoccupations  des populations défavorisées des bidonvilles et  certains quartiers de Dakar.

Après un programme experimental d’une durée de 3 ans initiée à travers des appuis financiers et techniques relativement souples dans ces quartiers dont les résultats sont concluentes, les deux partenaires ont chemin faisant structuré les protocols d’entente pour étendre les interventions aussi bien en milieu que rural, où sont originaires la plupart des habitants des bidonvilles et quartiers défavorisés de Dakar, bénéficiaires de ses programmes.

Cadre de mise en œuvre

Le cadre de mise en œuvre couvre à la fois des zones urbaines et rurales. Dans ces milieu Enda Ecopole accompagne des initiatives communautaires pour la réalisation d’un idéal de développement économique et social en lien avec son engagement dans la lutte contre la pauvreté.

 En milieu urbain les quartiers et bidonvilles ciblés sont:

  • Grand Médine, Wakhinane Colobane, Khadimou Rassoul, HLM Montagne

Et en zone rurale les villages des communautés rurales sont:

  • Touba Toul  et de Fissel ;.

Sommaire presentation du partenaire

Broderlick Deelen, (BD) est une ONG Flamande Belge d’appui au Développement qui intervient sur le terrain à travers des organisations locales. Ses principes et valeurs se fondent sur des alliances entre le Nord et le Sud autour d’un partenariat basé sur la solidarité, l’inter- dépendance, la confiance réciproque, la connaissance mutuelle, la complémentarité,  une communication et une information ouvertes. Sa vision s’inspire de la possibilité de réaliser un monde meilleur fondé sur des relations équitables et dépourvu d’injustice.

Quelques actions

L’élan engagé à travers les différents produits a pour soubassement l’accroissement et la diversification des activités de production. Ce souci éminemment didactique est porté et assuré dans sa conception de durabilité par le centre. Ainsi, partant d’une analyse filière, le volet production constitue le fil conducteur des d’expérimentation des systèmes (agricole, transformation des produits, confection d’objets d’arts…) et de promotion de produits pour une alimentation saine qui, une fois maitrisées seront portés à l’échelle.

C’est dans cet esprit que le centre a initié avec l’appui d’Enda Ecopole un périmètre maraîcher biologique et un poulailler pour permettre à terme aux jeunes de disposer de filières porteuses. Les variétés culturales produites sont essentiellement des légumes composés de piments, de gombos, de tomates, manioc et de melons.

En ce qui concerne l’activité de l’aviculture, elle s’intéresse aux volailles locales et une introduction prudente de l’élevage des poulets de chair très exigent au plan phytosanitaire. Un agent du RECODEF qui a des connaissances en production biologique appuie l’animateur responsable du maraîchage dans la pratique à travers des descentes sur les lieux permettant de conseiller sur les pratiques culturales et la confection de produits phytos pour la santé et l’essor des plantes et de la production.

Il est à noter que des difficultés sont notées dans ce domaine. 

– Le périmètre maraîcher présente des défaillances dans sa protection contre la divagation des animaux. Il est victime de vols surtout pour les melons, la nuit ;

– Le poulailler a vu sa toiture emportée par le vent pendant l’hivernage. Le centre étant au début de sa production n’a pas encore réglé les problèmes d’écoulement de ses produits. Le défi est de conquérir aussi le marché, sur quoi le comité s’y attèle.

Les femmes de Fissel et de Grand Dakar sur le chemin d’unir leurs forces la main dans la main pour accélérer leur autopromotion

Afin de déclisonner les chantiers de développement dans les femmes sont engagées, le jumelage entre la fédération des femmes de Fissel et celle de Grand Dakar transcende alors une ère dans la construction des synergies villes-campagnes. Pour saisir toutes les opportunités, l’union des deux groupements mutualisent les moyens d’action pour s’offrir un marché d’affaires aussi large que porteur.

Regroupant plus de 950 membres soit 30 GPF, l’union des femmes de Fissel est active dans des domaines de production tels que le petit commerce, le maraîchage, la transformation de produits locaux, la teinture et la couture.

La fédération des femmes de Grand Dakar, quant à elle composée de 25 GPF soit 630 femmes, est active dans le commerce et la transformation de produits locaux (céréales, fruits et légumes).

La mise en articulation des deux entités s’est faite autour de trois axes principaux :

  • La promotion d’une sécurité alimentaire en zones urbaines défavorisées: l’un des objectifs prioritaires assignés à ce partenariat est de bâtir un réseau d’échanges entre la zone urbaine et rurale. Selon les besoins ressentis, les transactions sont organisées pour palier les déficits, notamment alimentaires. Le renchérissement des prix des denrées de première consommation a créé une insécurité dans bon nombres de localités et la menace est encore plus sérieuse dans les milieux de grandes précarités sociales. Les initiatives engagées travaillent à fédérer les efforts pour assurer une sécurité alimentaire dans les zones défavorisées, à l’image du quartier Grand Dakar et dans des terroirs en milieu rural.
  • Trois boutiques communautaires sont mises en place au cours de l’année 2011 à Grand Dakar, sous forme de magasins témoins. L’objectif fixé à terme est la mise en place de centrales d’achat communautaires. Pour le mécanisme d’alimentation de ces boutiques, les femmes de Fissel envoient chaque semaine des produits du terroir : céréales locales brutes ou transformées et divers autres produits agricoles disponibles à Fissel, par le système de transport public communément appelé « horaires » aux femmes de Grand-Dakar qui réceptionnent la marchandise, procèdent à son écoulement dans le marché à Grand-Dakar ou autres endroits où la demande se fait sentir. En retour, les femmes de Grand-Dakar convoient à Fissel des fruits et légumes transformés, du savon local, des produits de teinture, de couture et de coiffure ou autres produits manufacturés.

Cette initiative offre ainsi un avantage comparatif à un double niveau :

  • permet l’accessibilité de denrées alimentaires de bonnes qualité en zones urbaines et à un moindre coût. En effet, le coût des céréales à Dakar soumis aux fluctuations des intérêts des marchants intermédiaires spéculateurs, devient très élevé et beaucoup de ménages ne peuvent pas avoir accès aux variétés de mil par exemple 
  • assure la rentrée de ressources financières pour les femmes de Fissel qui achètent ces céréales moins chères dans le louma de Mbafé. Elles réalisent ainsi une marge bénéficiaire suffisamment attractive, sans aliéner les gains des producteurs. En retour, elles profitent de coûts forfaitaires que leur font les femmes de Grand-Dakar sur des produits courants comme le savon transformé, les tissus et autres produits de beauté.
  • Le système de «Ndeye Dikké» comme garant d’une solidarité agissante entre les femmes :

Par le moyen des échanges, ce mécanisme permet de souder les efforts et développe la solidarité entre les communautés. Ainsi, dans le cadre de ce jumelage, chaque membre de l’union paysanne est mis en relation avec une autre de la zone urbaine de Grand Dakar. Ce partenariat à l’échelle individuel a donné des résultats très encourageants, au plan coopération entre les femmes

C’est un système de parrainage entre les femmes. L’approche consiste à mettre une bague ou un autre objet appartenant aux femmes (celles de grand Dakar et de Fissel) dans deux calebasses différentes (une pour les femmes de Fissel et une autre pour celles de grand Dakar) et tirer un de chaque et les deux propriétaires forment ainsi un Ndeye Dikké.

Les femmes dans les activités de maraîchage

Pour une meilleure autonomisation des femmes, l’UGPF a accompagné  treize (13) groupements composés de quatre cent vingt (420) femmes  à mettre en place des périmètres maraîchers collectifs. Elles produisent des légumes de qualité dont une partie est consommée dans les maisons et l’autre vendue au marché.

  • Femmes et l’Embouche bovine :

Pour l’embouche bovine et ovine neuf (09) groupements pour un total de quatre cent une (401) femmes ont réalisé des actions d’embouche bovine. Ceci a beaucoup participé à l’amélioration des conditions de vie des ménages bénéficiaires. Ces activités d’embouche sont essentiellement financées sur fonds propres par les groupements concernés. Chacun des 09 groupements concernés a déjà appuyé 10 femmes et le processus continu. Après chaque remboursement, d’autres femmes sont sélectionnées au hasard pour bénéficier d’un prêt pour lancer ses activités d’embouche à travers un crédit remboursable dans 09 mois avec le quart des bénéfices comme taux d’intérêt.

  • Promouvoir la Bergerie 

Avec Enda Ecopole, l’UGPF a mis en place un système de bergerie avec vingt trois (23) femmes membres de vingt trois groupements. Aujourd’hui, 60 femmes disposent chacune d’un mouton et le processus continue. Le nombre de membres de ces 23 groupements est de cent vingt quatre (124) femmes.

  • Transformation des céréales locales 

Dans le domaine agroalimentaire, l’UGPF a acquis des connaissances sur la transformation des fruits et légumes. Ainsi, elle constitue une partie importante de ses activités. Pour la période 2012, les 641 femmes de 12 groupements ont transformé environ 12820 kgs de mil, 52 bassines d’oseilles rouges. Elles ont aussi produit 120 pots de marmelades et 120 boîtes de confiture de mangue.

  • Crédit revolving pour

Grâce à l’engagement des femmes et leur dévouement dans la lutte contre la pauvreté, l’Union des Groupements de Promotion Féminine de Fissel a pu mettre en place un fonds propre d’une valeur de cinq millions de francs CFA(5.000.000 F CFA) réalisé à partir d’un montant de mille francs CFA (1000 F CFA) par groupement servant de crédit revolving. Ce fonds aujourd’hui, contribue beaucoup aux activités diverses que développent les femmes qui ont comme résultats leur autonomie économique plus particulièrement pour la prise en charge de leurs besoins. 1586 femmes sont concernées par cette activité.

Avec l’accompagnement du RECODEF, l’UGPF a organisé des rencontres de sensibilisation sur les méfaits liés au gaspillage lors des cérémonies familiales. A cet effet, 18 villages de la communautés rurale de Fissel ont reçu chacun le temps d’une journée la rencontre de sensibilisation.

 

 

Une rencontre communautaire est tenue à Ndiaganiao en collaboration avec le conseil consultatif des femmes.

Ceci a permis aux femmes de prendre des engagements réels mettant ainsi en place des conventions locales de lutte contre le gaspillage lors des cérémonies familiales.

Les dites conventions définissent les normes sur les quelles les membres organisent leurs cérémonies avec un système de suivi adapté. Nulle n’est contrainte d’y adhérer mais une fois signataire, des règles sont établies pour veiller au respect des engagements. Cette stratégie a fait l’objet d’une médiatisation par le biais de la Télévision nationale la RTS1.

Les unions riches de leurs expériences s’engagent dans d’autres actions innovatrices liées à leurs rôles des mères gardiennes. Dans ce cadre, les femmes ont fait de la protection sociale des enfants l’un de leurs chevaux de bataille. Avec l’appui du Ministère de la femme et de la Famille, l’UGPF a bénéficié d’un appui de la Coopération Italienne et de l’UNICEF, d’un Projet de Lutte Contre la Traite et les Pires Formes de Travail des Enfants au Sénégal. Ce projet a permis de mener une vaste campagne de sensibilisation à travers (04) émissions radio, des Visites à Domicile (VAD).